Sortie pique-nique du 28 juin 2020
Et voilà, cette sortie tant annoncée, si souvent reportée, a finalement eu lieu envers et contre tous, météo comprise. Peu de participants hélas (9 au total) mais qu’à cela ne tienne, il fallait à tout prix marquer la fin de la mi-saison et le retour à des activités presque normales.
Le départ s’effectua comme convenu à 9h30, nos deux passagères, Colette et Dominique, étant accompagnées de 5 messieurs rien que pour elles, chacune disposant de 2 pilotes. Jean-Luc et Alain pour l’aller contre le vent, Daniel bis et Philippe pour le retour sous le vent. Le soleil matinal avait fait place à un ciel uniformément gris et quelque peu menaçant mais difficile de se fier aux prévisions évoquant des pluies éparses pour Météo France. JF était au départ pour récupérer le déjeuner de chacun. Puis il s’en retourna chez lui pour charger la voiture de ce qu’il avait préparé et prendre Chantal pour filer ensuite sur le lieu du pique-nique. Arrivés sur site vers 11h30, il leur fallut quelques minutes pour repérer finalement le lieu évoqué oralement par Daniel sur les conseils de ses copains cyclos du mardi à savoir une table ombragée au bord d’un des canaux reliant les étangs de Hollande, en secteur nord de la forêt de Rambouillet. Après quelques manœuvres pour garer au mieux la voiture sur un emplacement très étroit au niveau du pont, tous deux s’affairèrent à décharger et à installer la tablée et quelle tablée :
... au moins 8 mètres de longueur sur 1 mètre de large, bien blottie à l’ombre et à 5 ou 6 mètres du canal. Endroit idéal en cas de soleil et forte chaleur ce qui n’était malheureusement plus le cas alors qu’il faisait encore 30° la veille. Qu’à cela ne tienne, tout était prévu pour festoyer ; rien que 3 nappes, vaisselle en carton, couverts en bois, serviettes...
Pendant ce temps, les pédalants avaient quitté Marly en direction de l'Etang-la-Ville et s'étaient réchauffés - temps frais en ces derniers jours de juin - en montant la côte éponyme. S'en suivit un parcours classique via Rennemoulin-Villepreux-Chavenay jusqu'au carrefour de l'INRA (deuxième côte de la matinée) puis Saint-Germain-la-Grange et Villiers-Saint-Frédéric (troisième côte de la matinée...). Ce n'est qu'à partir de là que le groupe quitta les sentiers battus en empruntant une petite route à travers champs jusqu'à Mareil-le-Guyon avant de rejoindre Bazoches-Sur-Guyonne et de passer devant la maison de Jean Monnet. La suite du parcours s'effectua à travers les sous bois à vitesse modérée puisque ce n'est qu'à 12h15 et après 42 kilomètres qu'ils aperçurent au bord de la route le maillot aux couleurs orange d'échappées belels de Jean-François qui les attendait pour leur montrer l'entrée du lieu du pique-nique. Il fallut sécuriser l’arrêt tant le bas-côté y était étroit et l’accès au site en contre-bas du pont exigu (mauvaises marches d’escalier et petit pont de bois à franchir). Mais tout se déroula au mieux et après la petite pause technique et un lavage des mains en règle au gel hydro-alcoolique, tout le monde se retrouva attablés, bien assis, suffisamment espacés (consigne Covid !), et fermement décidés à faire honneur non seulement à ses propres victuailles mais également aux mets concoctés par Chantal et JF.
Pour contrer la fraîcheur de l’atmosphère, rien de tel qu’un apéro à base de punch, accompagné d’accras maison, de petites brochettes tomate-gouda-chorizo, de chiffonnade de saucisson et de médaillons d’abricot au thon.. En gens sérieux, on ne se contenta pas d’une seule tournée d’autant qu'Alain a malencontreusement posé le verre de punch qu'il avait servi à Colette sur un "faux plat descendant" devant son assiette. Voyant le verre pencher dangereusement et paniquée à l'idée d'en perdre son délicieux contenu, Colette s'en empara vivement, mais en vain ; tel le pot au lait de Perrette, le verre (plastic) se brisa sans éclats, juste une fente non apparente mais tellement présente ! Et la fente traîtresse, tandis que resservie et levant son verre à la santé de tous, à l'unisson avec toute la tablée, Colette s'arrosa de punch une deuxième fois... Puis chacun tenta de consommer son propre repas avec obligation de goûter aux plats de Chantal, salade de pomme de terre-sardine et gâteau de riz-ratatouille-courgette-jambon. Le tout arrosé d’un peu d’eau minérale à laquelle beaucoup préférèrent rosé, rouge voire punch pour quelques inconditionnels ! Vous pouvez imaginer que, fort de ces agapes, la fraîcheur ambiante fut vite oubliée et laissa place à une ambiance bon enfant avec quelques bonnes séances de fou rire. Il fallut ensuite faire honneur aux fromages puis au dessert composé pour chacun d’une part de cheese cake accompagné d'un coulis de framboise et d’une part de tarte aux abricots, le tout complété de café. Ne manquait que le pousse-café, manque compensé par certains par un reste du punch ! De là à comprendre que la reprise fut un peu difficile, « remonter sur la chaussée et sur le tandem, dans la bonne direction et avec le bon pilote », il n’y a qu’un pas ! Mais finalement, au grand soulagement de Chantal et JF, le groupe se retrouva en selle et surtout dans la bonne direction.
Le ciel peu engageant et les contraintes horaires de certains firent que les cyclos optèrent pour le chemin le plus court. Et vent de dos plus punch dans les veines, c’est en à peine un peu plus de 1h30 qu’ils couvrirent les 40 kilomètres restants pour arriver au garage vers 16h00, ravis et dégrisés. Chacun s’en repartit avec un excellent souvenir de cette journée qui succédait à des jours bien moins heureux pour E.B.
En conclusion, un site de pique-nique à retenir car bien caché, à l’abri des foules, si ce n’est ses occupants épris de «sang frais » ce qui valut, pour nos dames à la peau si tendre, quelques belles piqures de moustiques qui s’étaient invités subrepticement à notre repas.
Et un grand merci à Chantal et JF pour leurs prouesses culinaires et l'organisation royale du lieu qu'ils ont mise en place.